Transition énergétique

L'hydroélectricité, représentant 11 % de la production d'électricité en France, demeure une énergie renouvelable largement sous-exploitée. Les barrages français, appartenant principalement à EDF, voient leurs concessions arriver à échéance, suscitant un contentieux avec Bruxelles. Sur les 340 ouvrages du parc hydraulique français, environ 70% sont concédés à EDF, avec des contrats passés par l'État au siècle dernier. Trente-huit concessions ont déjà expiré, mais le processus de remise en concurrence des barrages patine, malgré les mises en demeure européennes.

Pour sortir de cette situation, EDF propose un régime d'autorisation similaire à celui de la plupart des pays européens. Ce changement permettrait de libérer les investissements, notamment pour moderniser les installations vieillissantes et augmenter leur puissance. L'hydroélectricité est la première énergie renouvelable en France, avec une puissance de 25,4 gigawatts.

Énergie renouvelable : l'hydroélectricité des barrages français largement sous-exploitée

© luctheo de Pixabay

Bien que sa production ait chuté en 2022 en raison de la sécheresse, elle reste la principale source d'énergie renouvelable, avec l'avantage de pouvoir être stockée. EDF estime que le pays dispose encore d'un potentiel important dans le domaine de l'hydraulique, pouvant être développé sans nécessiter de nouvelles constructions, en se concentrant sur des transformations comme les réhausses de barrages et les stations de transfert d'énergie par pompage (STEP).

À l'horizon 2035, le potentiel de développement est estimé à au moins 500 mégawatts d'augmentation de puissance et 1 500 mégawatts de capacités en STEP. D'autres projets pourraient ajouter 2 gigawatts supplémentaires. Les STEP fonctionnent comme des « mégabatteries » à ciel ouvert, contribuant à absorber les pics de consommation et de production. La France ne compte actuellement que six de ces installations, bien que leur potentiel soit significatif pour la transition énergétique.